LE CONTEXTE LOCAL
La pratique de l’avortement est illégale dans la plupart des pays en voie de développement, ce qui explique le recours fréquent à l’avortement clandestin ou à risque, c’est à dire fait dans des conditions d’hygiène et de sécurité insuffisante. Chaque année en Afrique, c’est autour de 30% des 40 millions de grossesses qui ne sont pas désirées et 12% qui sont interrompues par un avortement.
Au Gabon, la démographie a longtemps été un sujet politiquement sensible à cause de la faible taille de sa population (1.802.728 habitants recensés en 2013).
L’infécondité est assez élevée : 7% des femmes de 50 ans sans enfants en 2000. Cette situation peut s ‘expliquer par la forte permissivité de la société gabonaise sur le plan sexuel : les relations préconjugales et précoces sont fréquentes. Ces pratiques entretiennent la diffusion des infections sexuellement transmissibles avec comme séquelle la stérilité. Les grossesses sont le plus souvent précoces, non désirées, trop rapprochées et se soldent donc souvent par des avortements. Lesquels contribuent au maintien et même à l’accroissement du taux de stérilité. Longtemps interdite, la contraception moderne n’a été libéralisée qu’en 2000. Suite aux longues interdictions de la contraception et le manque d’accès à l’information et aux conseils sur l’espacement des naissances, l’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions est resté pour bon nombre de femmes la seule méthode de planification familiale.
Au Gabon, la démographie a longtemps été un sujet politiquement sensible à cause de la faible taille de sa population (1.802.728 habitants recensés en 2013).
L’infécondité est assez élevée : 7% des femmes de 50 ans sans enfants en 2000. Cette situation peut s ‘expliquer par la forte permissivité de la société gabonaise sur le plan sexuel : les relations préconjugales et précoces sont fréquentes. Ces pratiques entretiennent la diffusion des infections sexuellement transmissibles avec comme séquelle la stérilité. Les grossesses sont le plus souvent précoces, non désirées, trop rapprochées et se soldent donc souvent par des avortements. Lesquels contribuent au maintien et même à l’accroissement du taux de stérilité. Longtemps interdite, la contraception moderne n’a été libéralisée qu’en 2000. Suite aux longues interdictions de la contraception et le manque d’accès à l’information et aux conseils sur l’espacement des naissances, l’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions est resté pour bon nombre de femmes la seule méthode de planification familiale.
Les résultats de la 2ème Enquête Démographique et de Santé au Gabon publiés en 2012 (EDS 2012) révèlent les chiffres suivants :
- La mortalité maternelle se chiffre à 316 décès pour 100.000 naissances (soit 40 fois plus élevée qu’en Occident ; majoritairement due à l’avortement clandestin).
- La mortalité infantile avant 5 ans est de 26 décès pour 1000 naissances (mortalité observée surtout chez les enfants des mères de moins de 18 ans).
- La prévalence du VIH/SIDA est estimée (probablement sous-estimée) à 4,1 % (5,8 % de femmes pour 2,2 % d’hommes). 52% de la population a moins de 25 ans et 65% des nouvelles infections à VIH le sont chez les jeunes filles de moins de 25 ans.
- L’âge moyen des 1ers rapports sexuels est de 15 ans pour les filles et de 16 ans pour les garçons. À 15 ans, 16% des filles ont déjà commencé leur vie sexuelle. À 19 ans, plus de la moitié des filles ont déjà prouvé leur fécondité. 28% des filles de 15 à 19 ans ont déjà un enfant ou sont déjà tombées enceintes.
- La prévalence d’utilisation des méthodes contraceptives modernes est à peine de 14,3 % (contre 85% en Occident).
- Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale s’élèvent à 27% (soit une femme sur quatre voudrait limiter sa fécondité mais n’a pas accès à l’information ou aux services qui le permettrait).
- 45% des filles des collèges et des lycées ont déjà eu recours à un avortement clandestin.
- Et paradoxalement 64% des femmes ont déclaré vouloir plus d’enfants (lié au problème de stérilité secondaire suite aux avortements).
- 56% des femmes ont déclaré avoir subi des violences conjugales (émotionnelles, physiques ou sexuelles).
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